Signature PV CSE : obligatoire ou non ?

La signature d'un PV de CSE est-elle obligatoire ?

Le procès-verbal du CSE est un document servant à consigner les délibérations et décisions prises lors des réunions du comité. S’il est évident que le PV est d’une grande importance dans le bon fonctionnement de l’instance, la question de sa signature reste floue pour beaucoup. Est-ce une obligation, un droit ou une recommandation ? Cet article vous offre un éclairage détaillé sur la signature du PV du CSE.

Conformément à l’article L. 2315-34 du Code du travail, la responsabilité de rédiger le PV revient au secrétaire du CSE. Par contre, il n’existe aucune obligation pour lui de le signer. Toutefois, même sans mention dans le Code du travail, la pratique veut que le secrétaire signe le document. La signature sert à attester qu’il en est bien l’auteur, et à conférer un caractère officiel au document. En somme, si une signature doit être apposée, elle devra, en premier lieu, être celle du porte-parole de l’instance.

Le Code du travail ne prévoit aucune obligation pour la direction (employeur ou son représentant) d’apposer sa signature sur le PV du CSE. Si la loi ne contraint pas la direction à le signer, elle ne l’interdit pas non plus de le faire. Dans les faits, l’employeur ne peut pas signer seul le document, mais une cosignature avec le secrétaire est possible. Si ce sujet n’est pas clairement cadré, il peut être source de conflits durant la réunion du comité social et économique. La jurisprudence indique d’ailleurs que l’employeur commet un délit d’entrave s’il rédige, signe et affiche seul le compte rendu de l’instance.

Le secrétaire n’est pas forcément l’unique signataire du compte rendu CSE. Certaines situations peuvent amener l’employeur à cosigner le document. Un accord spécifique peut notamment prévoir cette cosignature entre la direction et le secrétaire. Dans ce cas, la signature de l’employeur marque son accord quant au contenu du PV. Cela peut renforcer la crédibilité du document aux yeux des tiers.

Toutefois, il faut comprendre les conséquences potentielles de la signature du PV par la direction. Cela pourrait instaurer un doute quant à l’auteur de la rédaction, remettant potentiellement en question l’objectivité du compte rendu. La présence de la signature de l’employeur pourrait donner l’impression qu’il a eu une influence sur la rédaction, ce qui n’est pas conforme à l’esprit du Code du travail.

Il n’existe aucune obligation légale de signer le compte rendu. Néanmoins, la question de la signature se pose uniquement pour le secrétaire et la direction. En effet, aucun autre membre du CSE n’a le droit d’apposer sa signature sur le document. Toutefois, en l’absence temporaire du secrétaire, le PV peut être signé par celui qui l’a rédigé, c’est-à-dire par celui qui a remplacé le secrétaire en son absence. Il s’agit soit du secrétaire adjoint, soit du secrétaire de séance. D’ailleurs, même en cas d’externalisation de l’établissement du PV, le secrétaire reste le seul responsable du contenu du PV. En ce sens, le prestataire en charge de la rédaction n’a aucun droit de le signer.

Cliquez ici si vous souhaitez comprendre précisément la différence entre PV et compte rendu de réunion CSE, deux termes souvent utilisés de manière interchangeable. 

La valeur juridique du document ne réside pas dans sa signature, mais dans son approbation. Un PV signé, mais non approuvé aura moins de valeur qu’un PV approuvé, mais non signé. Le procès-verbal du CSE n’acquiert sa valeur juridique qu’après son adoption par les membres. Ce n’est que par ce biais qu’il est possible de présenter le document devant les juridictions en cas de contentieux par exemple. L’essentiel demeure donc dans l’approbation du PV, qui est le véritable indicateur de sa valeur juridique. À noter qu’en principe, l’approbation se fait à la majorité des membres du comité social et économique.

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